Sénégal : Gaoussou Guèye préconise ‘’une gestion rationnelle et durable’’ de la ressource halieutique pour assurer la sécurité alimentaire du pays

La rédaction

Le président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime, Gaoussou Guèye, a estimé vendredi que pour assurer la sécurité alimentaire au Sénégal, il faut aller vers une ‘’gestion rationnelle et durable’’ de la ressource halieutique.

‘’Si nous voulons assurer à la population sénégalaise une sécurité alimentaire, nous devons aller vers une gestion rationnelle et durable de la ressource halieutique, notamment les petits pélagiques, à la tête desquels, la sardinelle’’, a-t-il fait valoir lors d’un point de presse au siège de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) dont l’APRAPAM est membre. M. Guèye, véritable adepte de la ‘’surveillance participative’’.
 
Véritable adepte de la ‘’surveillance participative’’, M. Guèye indique qu’il faut renforcer la surveillance des côtes sénégalaises, avec l’implication des pêcheurs artisanaux qui sont constamment en mer.  Il est d’avis que les acteurs de la pêche artisanale doivent revoir leurs comportements vis-à-vis de la ressource, en termes de pratique de pêche, avec l’utilisation de matériel et autres engins de pêche prohibés.
 
Toute pratique de pêche doit s’adosser sur la lettre de politique sectorielle pêche et aquaculture (LPSPA), qui a déjà défini clairement les objectifs du Sénégal en matière de pêche, surtout qu’elle a été élaboré à travers une approche participative, avec l’implication des acteurs à travers leurs organisations respectives.
 
Saluant la volonté affichée du président Macky Sall d’instaurer une politique de pêche pour une meilleure gestion de la ressource, il a toutefois estimé que l’engagement de ce dernier, le 3 février 2016, à Nouakchott, à la conférence de haut niveau de l’initiative pour la transparence des pêches (FiTI, en anglais) tarde à être mis en œuvre par les services du ministère des Pêches et de l’Economie maritime.
 
Le Sénégal, au même titre que la Guinée, la Mauritanie et les Seychelles, avait saisi le secrétariat de la FiTI de sa volonté d’adhérer à cette initiative qui se présente comme un ‘’code de bonne conduite’’ associant les Etats, la société civile, les partenaires au développement et les opérateurs du secteur de la pêche. 
 
‘’Ce qui nous inquiète et nous étonne nous autres acteurs de la pêche, c’est pourquoi cet engagement du Chef de l’Etat tarde-t-il à être mis en œuvre ?’’, se demande le président de l’APRAPAM qui soutient qu’aujourd’hui, il est clair qu’on ne peut plus gérer nos pêcheries, parler de bonne gouvernance sans qu’il y ait de la transparence’’, a insisté M. Guèye.
 
Il dit être convaincu que, ‘’seule la transparence et la bonne gouvernance’’ sont susceptibles d’assurer au Sénégal une ‘’bonne gestion’’ de la ressource, notamment la sardinelle qui, à son avis, est déjà ‘’surexploitée’’ et se raréfie jusqu’à pousser les pêcheurs sénégalais à devoir aller dans les pays limitrophes à la recherche de poisson.
 
Les plateformes d’exploitation du pétrole et du gaz, une menace pour le secteur de la pêche
 
Les découvertes de pétrole et de gaz offshore constituent une menace pour le secteur de la pêche, puisque les plateformes construites pour leur production vont restreindre les zones de pêche qui vont être impactées, selon le président de l’APRAPAM.
 
‘’Notre inquiétude est d’autant plus grande qu’au moment où le débat est axé sur des licences de pêche à octroyer, plus d’une cinquantaine,  à des navires étrangers, on devrait plutôt réfléchir sur les plateformes de pétrole et de gaz qui vont restreindre les zones de pêche, surtout artisanale’’, a-t-il indiqué.
 
Animant un point de presse dans le cadre d’une campagne d’information et de sensibilisation initiée depuis quelques jours par son organisation professionnelle, M. Guèye a estimé que ‘’tous les acteurs et autres parties prenantes’’ devraient axer leur réflexion sur la situation qui est une menace sur le secteur de la pêche, avec une approche d’anticipation.
 
‘’Pour certains cas, la reconversion est la voie du salut ; il faut réfléchir sur comment les acteurs de la pêche, qui vont effectivement être impactés, pourront se reconvertir dans d’autres métiers qui ont un lien avec l’exploitation de ces ressources énergétiques, pour leur permettre de subvenir à leurs besoins et entretenir leurs familles’’, a-t-il soutenu.
 
Il pense qu’il ne faut pas attendre que la production du pétrole et du gaz soit démarrée pour ensuite réfléchir sur comment éviter que les activités des pêcheurs et autres gens de mer ne subissent de plein fouet cette nouvelle donne.
 
‘’Aussi bien les acteurs, les décideurs politiques, parmi lesquels le ministère des Pêches et de l’Economie maritime, et autres partenaires au développement sont interpellés’’, a lancé Gaoussou Guèye.
 
Plaidoyer pour le renforcement de la recherche océanographique
 
Face aux journalistes, Gaoussou Guèye a plaidé le renforcement de la recherche océanographique, qui permettrait, à l’en croire, d’avoir ‘’une meilleure lisibilité de la ressource halieutique’’.
 
‘’Il faut renforcer la recherche scientifique dans le domaine de l’océanographie, afin d’avoir une meilleure évaluation correcte et des données fiables sur nos ressources halieutiques’’, a dit M. Guèye, invitant également les chercheurs sénégalais a toujours faire preuve de ‘’patriotisme scientifique’’, à être des scientifiques qui travaillent pour la République et pour la nation.
 
‘’Nous plaidons pour que la recherche soit renforcée, mais il faut qu’on ait des chercheurs patriotes qui œuvrent pour le bon devenir de nos ressources halieutiques. Des chercheurs qui ne se comportent pas en consultants’’, a-t-il insisté.
 
Il estime que ce renforcement doit se faire en termes de ‘’ressources humaines, de capacités financières et d’outils de travail performants’’. Ce qui, à son avis, permettrait au Centre régional de recherche océanographique Dakar-Thiaroye (CRODT) de retrouver sa véritable place dans le domaine de la recherche.
 
L’Etat invité à acheter les stocks de produits des femmes transformatrices au profit des ménages les plus vulnérables
 
Le président de l’APRAPAM a aussi invité les pouvoirs publics à acheter les produits des femmes transformatrices pour les mettre à la disposition des ménages les plus vulnérables, non sans remercier et féliciter le Chef de l’Etat, le président Macky Sall, dans son initiative d’appuyer les ménages sénégalais les plus vulnérables, en produits alimentaires, en cette période de crise sanitaire mondiale causée par la pandémie au COVID-19 qui sévit également au Sénégal.
 
‘’Nous estimons qu’il est bien d’offrir du riz, du sucre, de l’huile, entre autres denrées de première nécessité, mais ce n’est pas suffisant pour aider les ménages les plus démunis qui ont également besoin d’autres produits alimentaires comme ceux issus de la mer’’, a affirmé Gaoussou Guèye lors d’un point de presse qui entre dans le cadre d’une campagne de sensibilisation initiée depuis quelques jours par son organisation.
 
Soutenant qu’une discussion avec les autorités du ministère des Pêches et de l’Economie maritime permettrait de trouver d’autres stratégies permettant de mieux aider les ménages plus démunis en cette période de crise sanitaire mondiale, a indiqué qu’une concertation avec les acteurs de la pêche, notamment les femmes transformatrices, suffirait pour que les stocks importants de poisson fumé ou séché puissent être acheté et mis à la disposition des ménages, au même titre que le riz, l’huile, etc…
 
‘’Si vous donnez du riz et de l’huile à une personne, parce qu’elle est démunie ou vulnérable, sans les autres produits qui peuvent aller avec, vous lui créer d’autres problèmes, d’autant plus que dans cette aide, il n’est pas prévu de donner de l’argent aux ménages’’, a-t-il signalé, ajoutant que dans ce pays, des ménages, au niveau de certaines zones, préfèrent mille fois plus le poisson, fumé ou séché, que du riz ou de l’huile, parce que pouvant faire partie de leurs modes alimentaires.
 
D’après Gaoussou Guèye, une concertation avec les acteurs permettrait aux autorités en charge de cette aide alimentaire de trouver les meilleurs moyens d’accompagner les ménages, même s’il reconnait que ‘’l’Etat a pris une bonne initiative’’ en décidant d’appuyer les ménages.
 
‘’Acheter les nombreux stocks de poisson transformé aiderait nos braves femmes transformatrices à écouler leurs produits, dans la mesure où le COVID-19 les en a empêchée, parce qu’avec l’état-d ’urgence, la fermeture des frontières et l’interdiction de transport interrégional, elles ont du mal à trouver un client.
 
Gaoussou Guèye est, par ailleurs, président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), qui promeut le droit d’accès du public à l’information sur la pêche maritime et continentale en Afrique, la transparence étant un pilier clé de la participation pour la gouvernance des pêcheries.
 
Serigne Makhtar Fall
 
 


Commentaires (1)
1. maitre gosso le 27/04/2020 13:20



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