Approvisionnement & distribution des engrais dans l’UEMOA : Plaidoyer pour une augmentation du taux d’utilisation des engrais
La redaction
L’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (Uemoa) s’est réunie ce jeudi 11 juillet à Dakar, pour procéder à la validation de l’étude de faisabilité pour la mise en place d’un mécanisme fiable d’approvisionnement et de distribution des engrais coton et céréales dans les pays de l’Union et au Tchad. L’objectif visé est d’améliorer substantiellement le taux d’utilisation des engrais dans l’espace Uemoa.

Faciliter l’accès de l’engrais aux producteurs
Bien que le secteur des engrais bénéficie d’appuis techniques, financiers et parfois de subventions, le Commissaire chargé du DSAME signale que, « nombreux sont les producteurs qui ne sont pas en mesure d’acheter les engrais pour fertiliser leurs cultures ». Cela s’explique par « le coût élevé des engrais et leur non disponibilité et le problème d’accessibilité des producteurs aux engrais », renseigne Ibrahima Diémé. C’est pour cela d’ailleurs que « la Commission avec l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD), a commandité cette étude pour analyser les principaux segments de la filière des engrais indique, le Commissaire chargé du DSAME. Ceci en vue « d’identifier les actions pertinentes à conduire dans la perspective d’une réduction du coût de ces intrants pour les rendre disponibles et accessibles aux exploitants agricoles », a-t-il ajouté. Selon lui, « l’amélioration de la productivité et de la production agricole passe par l’utilisation des engrais de qualité, disponibles et accessibles aux producteurs ». C’est pourquoi, « la Commission réaffirme sa disponibilité à accompagner les Etats membres de l’Union pour la relance de la productivité et la compétitivité de nos filières agricoles » soutient-t-il. Ceci en vue « de contribuer de manière durable à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au sein de notre espace », poursuit-il.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé soutient « qu’en dépit des nombreuses initiatives prises par nos Etats, notre agriculture a du mal à nourrir une population sans cesse croissante en raison de la faible productivité ». Cependant, « l’amélioration de la productivité et de la production agricole passe par l’intensification de l’agriculture grâce à une large adoption des intrants, gage d’une agriculture durable », indique M. Baldé. Selon ce dernier, « l’engrais joue un rôle déterminant dans cette recherche d’amélioration de la production agricole au niveau des rendements des cultures ». C’est d’ailleurs, pour cela que « le gouvernement du Sénégal accompagne l’effort d’utilisation d’engrais à travers la subvention de plus de 90 mille tonnes au titre de la campagne 2012-2013 », révèle le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Ainsi, au vue des enjeux de la question sur l’environnement économique des pays de l’Uemoa, M. Baldé invite les participants de cette rencontre à « accorder une attention particulière à la présentation des résultats de cette étude ».
Amy Diallo
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