80% des PME meurent avant l’âge de cinq ans, selon le DG de l’ADEPME

La rédaction

Le taux de mortalité des entreprises est ''extrêmement et anormalement élevé'' avec 80% des Petites et moyennes entreprises (PME) sénégalaises qui meurent avant d’atteindre les cinq années d’existence, a révélé, vendredi, le directeur général de l’’Agence de développement et d’encadrement des Petites et moyennes entreprises (ADEPME), Mabousso Thiam.

Se basant sur une étude récente, M. Thiam a affirmé que ''cela prouve qu’il y a encore un certain nombre de préoccupations chez les PME qui ne sont pas suffisamment prises en compte’’.

Il s'exprimait lors d’une conférence de presse, à Dakar, organisée en prélude au lancement du CONNECT (Contacts, échanges et technologie), un rendez-vous des PME), prévu du 10 au 12 juin prochain au Grand Théâtre national. 

Cet évènement a pour but ‘’la promotion de l’écosystème entrepreneurial au Sénégal, en réunissant pendant trois jours l’ensemble des acteurs du développement de l’entreprise", a-t-il souligné.

Cette manifestation sera précédée des "72 heures en région et en banlieue», à l’initiative de l’ l'ADEPME, dans le but de ‘’promouvoir des technologies et former en gestion près de 2.200 entrepreneurs’’ à Diourbel, Fatick, Kolda, Ziguinchor, Sédhiou, Tambacounda et dans la banlieue de Dakar, selon le directeur général de l’ADEPME.

Face à cette situation, Mabousso Thiam et son équipe se sont déjà lancés dans une collecte d’informations ‘’qui seront livrées aux autorités’’ pour prendre des mesures allant dans le sens de viabiliser les PME.

‘’Notre responsabilité est de collecter l’ensemble des informations dont nous disposons et de les mettre à la disposition des autorités pour que nous puissions mettre en place un statut particulier et permettre à toutes les personnes qui se lancent dans l’entrepreneuriat d’avoir un maximum de réussite’’, a-t-il expliqué.

M. Thiam a signalé devant à la presse que sa structure travaille sur un statut particulier pour les PME, afin de leur permettre de participer au partenariat public-privé (PPP) et se placer en première position dans la commande publique.

Il a ensuite souligné la nécessité pour les PME de maîtriser les enjeux autour des textes qui régissent les marchés publics. 

‘’Il y a pas mal de PME, notamment dans le PTB, qui n’arrivent pas à répondre aux appels d’offres qui sont lancé,s parce qu’elles ne maîtrisent pas le code des marchés publics'', a-t-il déploré. 

Selon Mabousso Thiam, ''si les entreprises ne maîtrisent pas les mécanismes, il ne faut même pas qu’elles espèrent un jour être bénéficiaires de la commande publique’’.
APS


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